• Dr Steve Tremblay

    Dr Steve Tremblay

    Dr Tremblay est professeur agrégé à la Faculté de médecine dentaire de l'Université Laval, membre de l'ordre des dentistes du Québec, de l'association des spécialistes en médecine buccale du...

     

    University of Laval
  • Dre Sylvie-Louise Avon

    Dre Sylvie Louise Avon

    Dre Avon est professeure titulaire à la Faculté de médecine dentaire de l'Université Laval, membre de l'ordre des dentistes du Québec, de l'association des spécialistes en médecine buccale du...

     

    University of Laval

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Le carcinome spinocellulaire représente entre 90% et 95% de tous les cancers de la cavité buccale. Il est intimement associé au tabagisme et à une consommation élevée d'alcool. Plus cette tumeur est de faible dimension, plus les chances de guérison sont importantes. C'est pour cette raison qu'une détection précoce est si importante.

Le cancer de la lèvre, contrairement au carcinome spinocellulaire localisé à l'intérieur de la cavité buccale, n'est pas associé au tabagisme ou à la consommation d'alcool. Il est plutôt associé à l'exposition solaire comme plusieurs autres cancers cutanés. D'ailleurs, son pronostic est de loin supérieur.

La leucoplasie est une lésion communément rencontrée dans la cavité buccale. Elle se définit par la présence d'une plaque blanche dont la cause ne peut être aisément mise en évidence. La présence d'une leucoplasie nécessite une biopsie et un suivi car elle est associée à une augmentation du risque de développer un cancer de la bouche.

L'érythroplasie et l'érythroleucoplasie sont des lésions moins fréquentes que la leucoplasie. Elles se définissent pas la présence d'une plaque rouge ou blanche et rouge dont la cause ne peut être aisément mise en évidence. La présence d'une érythroplasie ou d'une érythroleucoplasie nécessite une biopsie et suivi car elle est associée à une augmentation élevée du risque de développer un cancer de la bouche.

Le virus du papillome humain est responsable du développement de plusieurs types de lésions en bouche. On pense entre autres à la verrue vulgaire et au condylome acuminé. La présence de quelques sous-types particuliers a aussi été associée à une augmentation du risque de développer une carcinome spinocellulaire de la base de la langue et de l'oropharynx.

Les ulcères sont fréquemment rencontrés dans la cavité buccale. Malgré que certains aient une petite taille, ils sont habituellement très douloureux. Les causes de leur développement sont nombreuses. On pense entre autres à des traumatismes, des déficiences vitaminiques, des désordres auto-immuns, l'infection par le VIH et différents syndrome. À moins qu'un ulcère dure plus de 3 semaines, il est inutile d'en faire la biopsie. Le diagnostic s'établit plutôt à l'aide d'un bon questionnaire et de tests de laboratoire. Au microscope, tous les ulcères ou presque se ressemblent.

La stomatite aphteuse récurrente est caractérisée par le développement d'ulcères très douloureux de petite ou de grande taille dont la durée varie entre 10 jours et 3 semaine. Elle commence généralement à se manifester durant l'adolescence. Une investigation en profondeur est souvent nécessaire pour s'assurer qu'aucun désordre systémique sous-jacent n'est présent.

Lorsqu'on observe en bouche un ulcère dont la durée est de plus de 3 semaines, il devient très important de procéder à une biopsie pour s'assurer qu'on ne fait pas face à une tumeur maligne. Mis à part le carcinome épidermoïde, les ulcères chronique peuvent être entre autres le reflet d'un trauma, d'une infection ou bien d'un TUGSE.

Le TUGSE ou traumatic ulcerative granuloma with stromal eosinophilia est un ulcère bénin de longue durée qui nécessite souvent une ablation pour guérir. Il se caractérise par la présence d'un nombre important d'éosinophiles dans le chorion et peut être aisément confondu cliniquement avec un cancer de la langue.

Le lichen plan est un désordre commun pouvant toucher à la fois la peau, les muqueuse et les ongles. Au niveau de la bouche, dans ses formes atrophique et érosive, il se manifeste sous forme de stries blanchâtres superposées à un fond érythémateux. Cliniquement, ce désordre peut être confondu avec la pemphigoïde cicatricielle, le pemphigus vulgaire, le lupus ou les réactions lichénoïdes. L'examen histopatholgique permet souvent d'établir le diagnostic final.

La pemphigoïde cicatricielle se manifeste principalement en bouche par le développement d'une gingivite desquamative. Ce désordre, relativement peu fréquent, peut aussi affecter la peau, les muqueuses génitales et les yeux. Un examen d'immunofluorescence directe en plus de l'examen histopathologique régulier permet de déterminer avec certitude l'origine de la maladie.

Toutes les formes de lupus peuvent affecter la cavité buccale. Ce désordre se manifeste en bouche de façon similaire au lichen plan. Par ailleurs, les lésions lupiques n'ont pas autant tendance à se déplacer que les lésions associées au lichen plan. En plus de l'évaluation standard en pathologie, des tests d'immunofluorescence directe et des analyses sanguines peuvent permettre de confirmer le diagnostic.

La syphilis intra-oral dans sa forme initiale se manifeste par le développement d'un chancre. Le diagnostic différentiel du chancre syphilitique inclut entre autres une infection fongique profonde, un TUGSE, un désordre granulomateux et un cancer. Des colorations spéciales permettent de voir au microscope le micro-organisme qui cause la maladie.

La maladie de Crohn est un désordre granulomateux qui peut toucher l'ensemble du tractus gastro-intestinal. Au niveau oral, on peut observer un oedème labial, des fissures localisées au niveau des muqueuses jugales et des replis vestibulaires ainsi que les signes d'un trouble de malabsorption (glossite atrophique, muqueuses pâles). L'examen histopathologique permet souvent d'observer la présence de granulomes, signe du désordre.

La glossite atrophique se caractérise par la perte des papilles filliformes de la langue et le développement d'une surface lisse. Ceci s'accompagne souvent d'une sensation de brûlure. Le causes les plus fréquentes de la glossite atrophique sont l'anémie ferriprive, l'anémie par déficience en acide folique et l'anémie pernicieuse.

La glossite migratoire, plus communément appelé langue géographique, est un désordre bénin qui se manifeste par la présence de plaques atrophiques qui se développent sur la surface dorsale de la langue et qui sont entourées d'un liséré blanchâtre. Occasionnellement, ces plaques sont associées à une sensation de brûlure. Lorsque le désordre se manifeste au niveau des autres muqueuses, on parle alors de stomatite migratoire.

La gingivite desquamative est un terme clinique décrivant un érythème gingival assez prononcé associé à un certain décollement de l'épithélium de surface. Son diagnostic différentiel inclut entre autres le lichen plan, la pemphigoïde cicatricielle et le pemphigus vulgaire. L'immunofluorescence directe en plus de l'examen histopathologique permettent de d'établir le diagnostic.

Il arrive occasionnellement que l'on retrouve des métastase au niveau de la cavité buccale et quelques fois, elles représentent la première manifestation connue d'un cancer. Les tumeurs malignes ayant le plus souvent propension à métastasier au niveau de la bouche sont les cancer du seins, de la prostate, du rein, de la thyroïde et du poumons. VÉRIFIER

La macule mélanotique est dans une grande proportion solitaire et tout à fait bénigne. Quelques fois, elle peut être associée à un syndrome, à un désordre systémique sous-jacent ou à la consommation de certains médicaments. Elle peut aussi être confondue avec un tatouage d'amalgame, un neavus ou bien un mélanome, d'où l'importance d'évaluer ce type de changement de façon approfondie.

Le tatouage d'amalgame est fréquemment rencontré dans la cavité buccale. Il est le résultat de l'introduction de matériau dentaire dans le chorion du tissu mou. Pour aider à confirmer sa présence et éliminer la possibilité d'une lésion maligne, on peut procéder à une radiographie du tissu. Dans environ la moitié des cas où il s'agit d'amalgame, on pourra observer la présence de granules métalliques. Autrement, on procédera à une biopsie pour déterminer la nature de la zone pigmentée.

Le kératokyste a récemment changé de nom. On le nomme maintenant tumeur odontogène kératokystique. Ce changement reflète plusieurs aspects particuliers de la lésion. Entre autre, sa forte propension à la récidive ainsi que la croissance autonome de ses parois.

L'ablation de lésions osseuses d'allure kystique nécessite toujours un examen histopathologique, même s'il s'agit la plupart du temps de kystes radiculaires ou folliculaires. On observe occasionnellement des améloblastomes unikystiques, des tumeurs odontogènes kératokystiques (kératokyste) ou des kystes odontogènes glandulaires. Ces entités nécessitent une approche clinique complètement différente.

L'améloblastome, mis à part l'odontome, est la tumeur d'origine odontogène la plus fréquente. On en retrouve trois sous-types qui se traitent tous de manière différente. L'améloblastome périphérique se développe sous forme de masse gingivale qui ressemble souvent à un fibrome traumatique. Son ablation est la plus simple. L'améloblastome unikystique qui se retrouve dans l'os, mais dont l'ablation ressemble au traitement d'un kyste et l'améloblastome multi-kystique dont l'ablation demande des marges osseuses d'environ 1 cm.

Le fibrome traumatique représente une lésion très courante de la cavité buccale. Le terme qu'on devrait utiliser pour le décrire est plutôt hyperplasie fibreuse. Le diagnostic différentiel de l'hyperplasie fibreuse est large et comprend une panoplie de tumeurs mésenchymateuses, des tumeurs odontogènes au niveau de la gencive et des tumeurs des glandes salivaires. L'examen histopathologique permet de déterminer la nature de la masse.

À la suite d'un traitement endodontique, si on observe une lésion persistante à l'apex d'une dent et qu'on décide de procéder à une apectomie, il est très important de faire évaluer le tissu prélevé. Des tumeurs odontogènes, des lésions fibro-osseuse ou même des tumeurs d'origine hématopoïétique peuvent se développer en lieu et place d'un granulome ou d'un kyste apical.

À l'extraction d'une dent, on observe souvent la présence d'une lésion apicale. Bien que celle-ci représente habituellement un kyste ou un granulome apical, il peut s'agir d'un autre type de lésion tel une tumeur odontogène, un kératokyste ou un lymphome. Il est donc important de soumettre ces lésions pour examen histopathologique.

Lorsqu'on observe sur la gencive d'un patient une masse bleu-rouge, plusieurs entités doivent être incluses dans le diagnostic différentiel. On pense entre autres à un granulome pyogénique et à un granulome à cellules géantes (central ou périphérique). Dans les deux cas, l'ablation devra se faire en curetant en profondeur le site atteint car ces types de lésions ont tendance à récidiver.

Le granulome pyogénique est une lésion réactive bénigne qui se caractérise par la présence d'une masse rougeâtre, ulcérée, souvent sanguignolente. Elle se retrouve fréquemment au niveau de la gencive, mais peut se développer ailleurs en bouche. Son ablation permet de confirmer le diagnostic et d'éliminer la possibilité qu'il puisse s'agir d'un granulome à cellules géantes ou d'un autre type de lésion vasculaire.

Le granulome à cellules géantes se manifeste sous forme de masse bleu-rouge lorsqu'il est se retrouve sur la gencive ou de lésion radioclaire dans sa forme centrale. Un tel diagnostic implique d'éliminer la présence d'hyperparathyroïdisme dans lequel on peut voir se développer une tumeur brune qui est en tout point identique histopathologiquement au granulome à cellules géantes.

Le lipome est une tumeur mésenchymateuse bénigne qui se manifeste cliniquement par la présence d'une masse rose en surface et jaunâtre en profondeur. Une caractéristique intéressante du lipome est qu'il flotte dans le formol. Lorsqu'on soupçonne un lipome, l'examen histopathologique permet d'éliminer la possibilité qu'il s'agisse plutôt d'un liposarcome.

Lorsqu'on découvre un gonflement des deux tiers antérieurs de la surface dorsale de la langue, on doit principalement envisager deux diagnostics: l'hyperplasie fibreuse et la tumeur à cellules granulaires. Cette dernière se caractérise par le développement de multiples cellules granulaires dans le chorion. Lors de l'examen histopathologique, on peut observer de l'hyperplasie pseudo-épithéliomateuse qui ressemble fortement à un cancer de la bouche pour un oeil non-averti. Ceci est cependant tout à fait bénin.

Le mucocèle se manifeste la plupart du temps au niveau de la muqueuse labiale inférieure. Par ailleurs, on peut aussi le retrouver au niveau palatin, des muqueuses jugales et du plancher de la bouche. Lorsqu'on en fait l'ablation, il faut également s'assurer de retirer les glandes salivaires mineures sous-jacentes afin d'éviter une récidive de la condition.

L'adénome pléomorphe est une des tumeurs bénigne des glandes salivaires les plus communes. Bien que son ablation soit habituellement curative, il faut toujours s'assurer d'avoir des marges saines pour éviter la récidive. De façon occasionnelle, on peut observer une transformation maligne de la tumeur d'où l'importance d'en faire l'ablation le plus tôt possible.

Le carcinome mucoépidermoïde est la tumeur maligne des glandes salivaires la plus fréquente. En bouche, on le retrouve particulièrement au niveau palatin. Cliniquement, comme elle peut présenter un aspect légèrement bleuté, elle peut être confondue avec un mucocèle ou une lésion d'origine vasculaire. Les lésions de bas grade présentent un excellent pronostic alors que celles de grade élevé sont beaucoup plus ardues à traiter.

La candidose orale peut prendre plusieurs formes. Elle peut se manifester par la présence d'un érythème asymptomatique ou douloureux (candidose érythémateuse), par des lésions blanches grattables (candidose pseudo-membraneuse) ou bien des plaques blanches adhérentes (candidose hyperplasique). Dans les cas plus difficiles à diagnostiquer, une biopsie permet d'identifier la présence des hyphes et de confirmer le diagnostic.

L'immunofluorescence directe est une technique de laboratoire permettant de mettre en évidence la présence d'auto-anticorps dans le spécimen de biopsie. Cette technique est particulièrement utile pour établir le diagnostic d'un désordre vésiculo-bulleux. Contrairement aux colorations traditionnelles, le tissu prélevé pour un test d'immunoflorescence directe doit être conservé dans une solution de Béno-Michel et non dans le formol. Il doit être préparé à l'intérieur d'une période de 7 jours.

Le carcinome épidermoïde de la lèvre est particulièrement rencontré chez les gens ayant été longuement exposés au soleil. Il s'apparente davantage au cancer de la peau qu'au cancer de la cavité buccale. Avant son développement, on note souvent la présence de chéilite actinique qui se manifeste par la présence de plaques hypopigmentées, de croûtes et d'une perte de la définition de la jonction peau-vermillon. Afin de prévenir le cancer de la lèvre, l'utilisation d'un baume avec protection solaire s'avère excellente.

Les deux facteurs de risque principaux de développement du cancer de la bouche sont l'alcool et le tabac. D'ailleurs, près de 90% des gens développant ce type de tumeur sont fumeurs. Afin de le prévenir, on doit limiter la consommation d'alcool, éviter l'utilisation de rince-bouches alcoolisés et cesser toute habitude tabagique.

Les lésions fibro-osseuses forment un groupe de pathologies caractérisées par le remplacement du tissu osseux normal par un tissu fibreux à l'intéreur duquel se développent des zones osseuses métaplasiques. Ce groupe de pathologies comprend entre autres les dysplasies cémentosseuses apicale, focale et floride, la dysplasie fibreuse et le fibrome ossifiant. Hitopathologiquement, toutes ces entités sont similaires. Le diagnostic finale repose donc sur l'aspect histopathologique, mais aussi sur l'aspect radiologique des lésions.

Le mélanome cutané se caractérise habituellement par la présence d'une lésion pigmentée qui répond aux quatre critères suivants: asymétrie, irrégularité des rebords, variation de la couleur et dimension de plus de 6mm. Les patients peuvent aussi mentionner une démangeaison. Le facteur de risque le plus important pour ce type de tumeur est la présence de coups de soleil en bas âge. Lorsqu'on en fait l'ablation alors que la lésion ne s'enfonce pas profondément dans le tissu, le pronostic à long terme est excellent.

Le mélanome de la cavité buccale se manifeste par le développement d'une lésion pigmentée qui peut appraître au départ plutôt bénigne. C'est pourquoi il est recommandé de procéder à une biopsie de toutes les lésions pigmentées de la bouche. Contrairement au mélanome cutané, le mélanome de la bouche croit très vite et présente un mauvais pronostic.